
Une quarantaine d’experts nationaux engagent la concertation
Depuis le 6 octobre, plusieurs cadres de l’administration publique, au nombre d’une quarantaine, prennent part à Cocody-Angré, à l’atelier d’élaboration des Programmes Pluriannuels de Convergence de la CEDEAO (PPC 2026-2030) et les Perspectives Économiques et Financières de l’UEMOA 2026-2030. Ces participants sont principalement issus de la Direction Générale de l’Économie (DGE), du ministère des Finances et du Budget, de la Direction Générale des Financements, de la Direction Générale des Douanes, de l’Agence Nationale de la Statistique, du Comité National de Politique Économique (CNPE), de la Direction Générale des Impôts (DGI), du ministère de l’Environnement…
L’évènement s’achève le 10 octobre. Organisé par la DGE, il est présidé par la ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, Madame Nialé KABA. L’objectif est de présenter les projections des quatre comptes macroéconomiques sur la période 2026-2030 ; de mener des échanges sur les différentes hypothèses des projections ; d’analyser les évolutions des différents agrégats projetés et la cohérence des quatre comptes macroéconomiques. La rencontre vise également à actualiser les bases de données (de l’UEMOA et de la CEDEAO) ; de calculer et analyser les indicateurs macroéconomiques sur la période de projection et enfin de rédiger les projets de PPC au titre de la période 2026-2030.
À l’ouverture des travaux, le Directeur Général de l’Économie, Monsieur SANSAN HIEN, par ailleurs président du Comité National de Politique Économique (CNPE), a exprimé sa gratitude à Madame Nialé KABA pour son engagement permanent à la bonne marche des activités du CNPE et dans l'organisation du présent atelier. Tout comme Monsieur YEO Nahoua, Directeur de Cabinet de la ministre de l’Économie, du Plan et du Développement qui a procédé à l’ouverture officielle des travaux, Monsieur SANSAN HIEN a salué la franche collaboration que les Commissions de la CEDEAO et de l'UEMOA ainsi que du Conseil de l'Entente entretiennent avec la DGE. « Les programmes que nous sommes appelés à produire cette semaine s'avèrent primordiaux. Ils doivent avoir pour objectif, à moyen terme, de maintenir la viabilité du cadre macroéconomique, et ainsi témoigner de l'engagement de notre Gouvernement à faire face aux défis économiques et sociaux », a fait remarquer le Directeur Général de l’Économie.
Contexte économique
Comme l’explique Monsieur YEO Nahoua, ces programmes que les experts sont appelés à élaborer pour le compte de la Côte d'Ivoire doivent être non seulement le reflet des ambitions affichées par les autorités en termes de croissance soutenue et de gestion financière, mais également, traduire les engagements pris dans le cadre du Programme Économique et Financier (PEF) en cours avec le FMI. L’atelier se tient dans un contexte de persistance d'incertitudes économiques et politiques ; continuant d'affecter la croissance mondiale. En effet, les dernières prévisions du FMI, publiées en juillet 2025, tablent sur un ralentissement de la croissance du PIB réel mondial qui ressortirait à 3, % en 2025 après 3,3% en 2024. L'inflation annuelle mondiale, prévue à la baisse en 2025 à 4,2% après 5,6% en 2024, reste au-dessus de son niveau d'avant covid-19. En Afrique subsaharienne, la croissance devrait stagner à 4 % comme en 2024. Au niveau de la CEDEAO, le taux de croissance s'afficherait à 5,1% après 4,4% en 2024, tiré en partie par la zone UEMOA qui devrait enregistrer une croissance de 6,7% contre 6,3% en 2024. Cette dynamique de croissance serait impulsée notamment par la bonne tenue des productions agricoles, extractive et manufacturière, en lien avec la poursuite des investissements et la mise en œuvre des réformes dans les secteurs susmentionnés.
Au niveau national
Au niveau national, l'activité économique affiche une dynamique soutenue par l'amélioration des termes de l'échange, des investissements structurants en ligne avec la mise en œuvre du PND 2021-2025, des réformes ambitieuses et une consolidation des équilibres macroéconomiques après les déséquilibres nés de la survenue du coronavirus et de la guerre russo-ukrainienne. Ainsi, il est attendu une croissance économique de 6,5% en 2025 contre 6,0% en 2024 et un taux d'inflation annuel moyen qui avoisinerait 1% après 3,5% en 2024. S'agissant des finances publiques, les efforts de mobilisation des recettes intérieures et de rationalisation des dépenses devraient ramener le déficit budgétaire de 4% du PIB en 2024 à 3% du PIB à partir de 2025, en conformité avec l'objectif communautaire.
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